Moebius, no 172: Il faut que tu ruines tout

Dans ce numéro, la figure de la ruine est considérée dans tout ce qu’elle a d’actif et de liminal. Exhibant autant sa mort que sa pérennité, la ruine est un espace frontalier auquel les auteurices de ce numéro reviennent pour en faire un verbe, pour activer les effondrements passés dont les retailles sont autant de mauvais souvenirs que des promesses précaires de nouvelles formes.

Selon Jennifer Bélanger et Alex Noël, copilotes de ce numéro, « rien ne résiste davantage qu’une ruine, matière indestructible, inépuisable, plastique. […] À la jonction du désordre et de l’ordre, entre le passé et l’à-venir, entre ce qui se termine et ce qui débute, la ruine siège au milieu des traversées, devant ce qui s’ouvre. » Dès lors, ruiner tout n’est pas qu’un acte de destruction; c'est aussi, comme l’écriture, une forme plurielle de création.

Extrait du liminaire de Jennifer Bélanger et Alex Noël, « Ruiner tout ».

Avec des textes de Laurianne Beaudoin, Ons Ben Youssef, Martine Bouthillier, Symon Henry, Patricia Houle, Gabrielle Huot-Foch, Rachel Lamoureux, Charlotte Moffet, Alice Rivard, Amina Saïd, Virginie Savard, Mathilde Vallières et Mélissa Verreault.
Noémie Pomerleau-Cloutier pense la création.
Ouanessa Younsi termine sa résidence de création intitulée La psychiatre.
Ying Chen écrit à Yvon Rivard.